Au cas où vous l'auriez manqué, en 2019, le World Economic Forum de Davos a listé les cinq plus gros risques en termes de probabilité auxquels nous devrons faire face dans les prochaines années. Tous sont liés au changement climatique et aux enjeux environnementaux. C'est bien la première fois qu'une seule et unique catégorie écarte les cinq autres. Pour faire face à ce défi immense, l'usage des nouvelles technologies a retenu l'attention du WEF pour traiter les questions de gouvernance, de communs ou d'accroissement de la fracture socio-économique, à travers le monde.
Ne tournons pas autour du pot - PALO IT a un rôle à jouer pour surmonter ces difficultés. Quand on est une entreprise tech, on est forcément partie prenante. Dès lors, nous nous sommes demandés comment traiter le sujet. Comment aborder cette question alors que le monde est en proie à d'importants changements en 2020 et dans les années à venir ?
La première étape est, comme le résume bien le fondateur et CEO de PALO IT Stanislas Bocquet, "d'agir avec courage pour sortir de notre zone de confort. Et de passer en priorité la nécessité d'examiner attentivement notre business model actuel tout en relevant l'immense défi qui nous attend."
Où en sommes-nous ?
En 2009 quand PALO IT a été créé, notre succès - et le succès de toute la communauté tech à ce moment-là - se mesurait directement à la quantité d'argent que l'on gagnait.
Mais cette définition naïve et simpliste du succès, du tout-puissant dollar nous laisse un goût amer aujourd'hui. En effet, le modèle de succès communément admis jusqu'alors, aussi avantageux soit-il pour certains, l'est beaucoup moins pour d'autres. En témoigne cette statistique : les 10% les plus riches de la population détiennent 82% de la richesse mondiale, et seulement 1% en détient 45%. Ouch, ça fait mal...
Cela ne veut pas dire que nous arrêtons totalement tout ce que nous avions construit jusqu'alors, mais plutôt que nous pensons qu'il existe un modèle de croissance beaucoup plus inclusif que celui qui nous a été transmis à travers l'imaginaire collectif des entreprises ces dernières années.
Pour Stanislas Bocquet, "ce n'est pas si extraordinaire que ca en a l'air, nous avons l'habilité et la capacité de tirer parti de la puissance des technologies pour oeuvrer pour le bien commun, pour construire un nouveau modèle social et protéger l'environnement. Ce serait stérile et égoïste de chercher uniquement à blâmer ceux qui sont responsables de ce qui a été fait par le passé. Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'être le moteur du changement positif."
Le temps de la transition
Il est temps de tout repenser et vous le savez, vous l'avez certainement déjà entendu. Et pour cela, le fait de faire peut être plus difficile que de dire. Et ne vous méprenez pas, nous nous heurtons nous aussi, à nos propres problèmes lorsque nous nous efforçons d'être une entreprise axée sur l'impact car changer complètement nos façons de penser et nos modes opératoires n'est pas une mince affaire.
Mais s'il y a bien une chose que nous essayons de garder à l'esprit tout au long de notre voyage, c'est que le "faire" est de la plus haute importance, et en 2020, c'est de cela dont il s'agit…
La sensibilisation est la première étape du changement, et les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, un ensemble d'objectifs globaux conçus par l'ONU pour construire un avenir meilleur et plus durable pour tous, sont au cœur de la prise de conscience de notre entreprise. Au sein de cette modélisation du changement (voir ci-dessous), et contrairement au discours populaire qu'on entend aujourd'hui, la durabilité n'est pas un objectif suffisamment inspirant. Pour Stanislas Bocquet. « Nous ne pouvons pas récupérer ce qui a déjà été détruit, mais nous pouvons générer quelque chose de nouveau. »
Source : Graphique de Roland (2018) adapté par Daniel C. Wahl
Stanislas Bocquet poursuit : « la "régénérescence", telle est notre stratégie actuelle et future, celle qui encourage l'innovation transformatrice. En tant qu'entreprise de conseil, cela signifie naturellement que le changement ne se produit pas seulement en interne, mais également en externe, avec nos clients et partenaires.»
Les 17 ODD sont en quelque sorte l'étoile polaire de PALO IT, ils nous guident et nous permettent de comparer cette «régénérescence » au travail que nous produisons au quotidien. Nous ne sommes pas les seuls, 75% des PDG affirment investir dans le numérique pour relever les défis du développement durable, et de plus, 63% des PDG voient les technologies de la quatrième révolution industrielle (numérique, physique et biologique) comme des accélérateurs critiques de l'impact socio-économique de leur entreprise.
Notre position unique se situe à l'intersection de ces deux tendances qui façonnent actuellement les entreprises. Tout d'abord, la transformation numérique. Avec plus de 50% de la population mondiale connectée, ce n'est pas tant une tendance qu'une condition sine qua non pour faire du business de nos jours.
La deuxième est la stratégie d'impact, soit le fait de construire son entreprise sur des fondations solides et durables. Ce n'est peut-être pas aussi omniprésent que le numérique, mais ce n'est pas loin. Même les financiers et gestionnaires d'actifs présentent les entreprises à impact comme un bon investissement, pas seulement une bonne action ; et les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) deviennent courants dans l'évaluation de la performance des entreprises.
En intervenant à l'intersection de ces deux disciplines, nous avons constaté que nous pouvions toucher un écosystème beaucoup plus large d'entreprises : celles traitant de la technologie à impact ou de l'innovation à impact positif ou encore celles spécialistes de l'éco-conception des produits. Ces organisations partagent les mêmes idées et recherchent à mettre à profit leurs activités pour générer des changements positifs, comme diminuer ses déchets, soutenir les personnes marginalisées de la société ou faire pression sur les gouvernements pour qu'ils opèrent un changement.
Au-delà de ces évaluations de projets individuels, disposer d'une sorte de tableau de bord pour garder un œil sur nos progrès est crucial pour mesurer l'impact. C'est pourquoi devenir une entreprise certifiée B Corp est essentiel pour nous.
En ce qui concerne nos propres repères pour 2020, nous nous consacrons à ce que nous avons appelé le programme Regenesis. Ce programme aborde trois dimensions distinctes : l'état d'esprit, les compétences et l'écosystème.
L'état d'esprit est une évidence. Selon les mots de notre directeur de l'innovation, Cédric Mainguy, "Nous devons prendre du recul et comprendre les nombreuses crises qui se produisent, qui sont liées et entremêlées, mais ce n'est que le point de départ. Vous ne pouvez pas changer les crises systémiques à moins qu'elles ne viennent des gens, et fondamentalement, nous devons nous rendre compte que nous devons changer nos façons de faire, changer nos façons de vivre et changer nos modèles d'affaires. Que ce soit le consumérisme, le transport, les vacances... Cela fait partie de nos vies, et ce changement est à la portée de tous. Lorsque nous ne nous représentons plus séparément de la nature, nous comprenons que ce que nous faisons à la nature et aux autres, nous le faisons finalement à nous-mêmes. »
« Il est donc temps d'élever nos perspectives, de regarder la situation dans son ensemble et de comprendre ce qui se passe dans le monde. Vous pourriez appeler cela une approche holistique. C'est une aventure unique pour chaque personne, mais nous sommes tous unis dans notre objectif.»
« En parlant d'objectifs, en 2020, nous visons à former 100% de nos collaborateurs pour qu'ils aient un impact tout au long de leur carrière. Comme on dit, « savoir c'est déjà la moitié de la victoire », et c'est particulièrement important dans une entreprise qui opère sur les cinq continents.
L'activation des compétences, c'est quand nous commençons à mettre cette philosophie en pratique. En 2020, chaque bureau à travers le monde a pour objectif de diriger au moins un projet à impact. « La plupart des bureaux en dirigeront au moins deux, et honnêtement, nous espérons surpasser cet objectif », explique Cédric Mainguy. « Notre objectif principal sur cet indicateur est de réussir à évaluer l'impact de nos projets et de l'entreprise dans son ensemble. Non seulement faire le travail, mais évaluer comment cela affecte notre monde.»
Cette dimension représente notre offre de bout en bout, car elle prend les avantages de l'innovation technologique pour l'entreprise et les met en valeur à travers la lunette de l'impact positif. De notre offre à nos pratiques, en passant par le marketing, la finance et tous les aspects de notre organisation, nos compétences doivent créer de la valeur pour nos clients et pour notre monde dans son ensemble.
Quant à l'écosystème, il prend forme lorsque d'autres nous rejoignent dans cette démarche. Des gouvernements aux start-ups, en passant par les ONG, les entreprises et les individus, nous espérons pouvoir relever les défis mondiaux en tant que communauté. Au lieu d'aborder les problèmes de manière fragmentée ou avec des initiatives cloisonnées, nous avons la possibilité de nous unir pour faire la différence (à la fois en interne et en externe), en adhérent à un objectif commun.
À cette fin, chaque bureau de PALO IT mènera cinq actions d'impact conjointes, avec des organisations partenaires en 2020. Nous voulons commencer à construire des feuilles de route ensemble, en examinant ce sur quoi nous pouvons travailler en dehors de notre entreprise et en collaborant avec d'autres organisations.
Notre programme Regenesis marque le début d'un nouveau chapitre passionnant pour PALO IT, mais ce n'est que la partie immergée de l'iceberg : « Cette année, il s'agit de créer un nouveau cadre », explique Cédric Mainguy, « pour qu'en 2021 il puisse être mis en oeuvre partout. »
Vous souhaitez faire partie de l'aventure ? Faîtes nous signe à tout moment, nous sommes toujours à la recherche de nouveaux partenaires et de nouveaux acteurs de cet écosystème en pleine croissance qu'est celui de l'économie à impact positif.